deadly disease
il leur avait suffit d'attendre le bon moment, le bon jour. il leur avait suffit d'être patients, le doigt prêt à presser l'interrupteur — il leur avait suffit de compter jusqu'à trois et elles étaient sorties l'instant d'après, avaient avalé un nombre horrifiant de vies. s'étaient emparées des familles et les avaient déchirées d'un coup de croc, avaient disloqué des liens et brisé des coeurs en l'espace de quelques secondes. il leur avait suffit d'un souffle pour faire exploser la capitale, bombes enterrées des années — des siècles ? — plus tôt sous le sol de nausicaa.
il leur avait suffit d'un battement de cil, mais ça ne lui avait pas suffit.
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tu tangues comme un bateau ivre — Caïn

Musique - On & On

Feel Good, baby, t’inquiètes y’a pas d’embrouilles, ce soir, tu te mets bien, papa est là, je vais épancher ta soif, l’attiser jusqu’à plus état de toi. 

Seek, t’es à l’Entropique. Pique, tu t’es fait piqué dans la journée par un satané moustique, hic. Tu te grattes frénétiquement le bras en écoutant un habitué parler. Tu sais qu’il vient pour ça, boire et parler. Parler surtout, mais tant que tu lui remplis le bide et son verre  vide, toi, tu veux bien l’écouter d’une oreille distraite. Il parle de sa femme qui lui crie dessus, il parle de ses filles qui virent putassières, et t’en sais quelque chose Seek, l’autre fois, tu les as vues passer dans ton bar pour finir dans la boîte à Zack. Tu sais que ton petit bar, ce n’est qu’une première étape, le premier passage, rite initiatique, t’es la première épreuve. Certains s’arrêtent à celle-ci, et tu t’en accommodes volontiers. Mais voilà, le bar bat son plein, et tu vois une bande, un groupe arriver. Tu sens que tu vas raquer et tu affiches ton plus beau sourire. Oui, money money baby, y’a que ça qui compte pour toi, t’es vénal quand il s’agit de l’Entropique. Tu fais partie des pauvres, et quand tu vois une pièce, elle brille de mille feux dans tes yeux. Paie ta tournée papa, je prends pas crédit, tu fais jamais crédit toi Seek, c’est cash, cb, pas de chèques, tu les connais les arnaques, ça fait des milliers d’années que ça existe sur ta pauvre petite Terre, tu sais qu’ils paient jamais, et toi t’es dans la merde après, et tu veux pas de merde, tu préfères tirer la chasse d’eau, pas partir avec, ça non, ça jamais. Alors tu raques tout le monde, des fois c’est un peu toi l’arnaque c’est vrai. Si tes cacahuètes sont offertes, c’est parce qu’elles ne te coûtent pas un sous. T’es pas fou toi Seek. Pas assez fou pour perdre ce que tu as. 

T’astiques ton bar, tu fais mine d’être un bon tenancier, soucieux de l’état des lieux. Tu fais clean et tu souris devant le groupe, t’as toujours le money money en tête et ça ne te quittera pas tant que t’auras pas eu tes sous. Après, t’es un rapace qu’avec ceux que tu ne connais pas; Hide, il boit à crédit ce con, il te ferait couler le bar s’il n’amenait pas des amis pour payer, et puis tu bois aussi pas mal, faut l’avouer. Tu uses de tes bouteilles et tu t’amuses. Muse ivre, t’es presque un Dionysos du get 27, mais ton préféré c’est la pina colada, ces airs exotiques, hm t’y résistes pas.  La coco ronde, l’anans acide et le rhum, caraïbes chéri, baba laboté mapipi, c’est danjéré quand tu bois, zayè dans le sang, dans lapo hmmm t’es lourd quand tu bois, et ce soir quand tu vois le groupe, t’as envie de la jouer cool, pour les inciter à boire encore, et pour te trouver un prétexte à t’amuser un peu aussi. 

«  Salut les enfants, j’vous sers le cocktail bienvenue ? Par contre c’est pas pour les fragiles, hein, je dose fort askip, faudra pas clamser sur mon sol » Puis tu ris, tu fais un grand sourire, et tu commences à servir tes verres. Bien sûr, « bienvenue » c’est le nom du cocktail, ils sont pas gratos, mais tu leurs fais croire, parce que tu sais que tes boissons sont des breuvages dont ils ne pourront plus se passer. Le sucre coule dans leur gorge comme de l’or sur les mains d’un pauvre. Ils en veulent toujours plus, et tu leurs en donne davantage. 

«  Eh baby, mets toi à l’aise, ça va aller » tu dis au mec tendu comme un linge, d’ailleurs, il est aussi blanc que la lessive qui les lave. 
Mar 16 Aoû - 19:42
Seek
54
72
03/08/2016
entropy
comme un fou jeté à la mer

musique – Emmené de force, trainé, souillé dans la poussière. Les pieds trainant, le regard dans le brouillard, perdu tel un petit chaton au milieu de l’autoroute, prêt à être écraser à tous moments. Classé jeunot sans aucune conviction, mis dans une petite case dès son arrivée ; fiché dès le premier regard, un incapable, un gamin. Un petit être retrouvé là par hasard. Un chanceux ou un prisonnier enfermé dans un cercle sans fin de destruction. Un ingrat, n’exprimant pas sa gratitude. Un rejeton mal-aimé ; un bleu. Un gosse trop niais, trop expressif. Trop tout. Un pistonné d’après les plus jaloux. Aimé que par très peu de monde pour sa candeur trop voyante, trop mal placé. Entrainé malgré lui dans cette histoire à dormir debout. Enguirlandé dans ce qui semblait être un dépucelage des babilles ; enchainé à un siège, il observe de ses yeux opalins l’étendu jaunâtre que lui offre avec un sourire tout ce qu’il y a de plus amical. A boire avec modération le bleu, lui lance un vétéran avec une grande tape dans le dos qui le réveille à demi.

Son nez s’aventure dans les effluves nauséabondes que laisse ce liquide de dieu qui apparemment plait à tellement de monde. Une odeur fruitée, sucrée, alcoolisée, forte, le faisant frissonner. Le repoussant au plus haut point. Son doigt s’amuse à s’aventurer dans le cocktail, voir si cette boisson ne l’attaquera pas ou ne fera rien d’autres de suspects à par bien sûr agir comme un simple breuvage, c’est-à-dire, ne rien faire, rester neutre. Et il met son doigt à sa bouche, recroquevillé sur sa chaise, sage. Son visage enfantin se plisse créant une grimace sous le goût affreux de la boisson de bienvenue. Il refuse ; catégoriquement. Cette chose immonde, c’est pour les adultes, pour les grands là-bas. Il se doute bien malgré son air constant dans la lune qu’on l’a amené ici non pas pour juste écouter et regarder les hommes devenir de plus en plus soul. Il sait ce que les effets de l’alcool fait sur les gens, les rendant impulsifs, teigneux, joyeux pour certains, furibonds pour d’autres. Il savait tout ce qu’impliquait la prise de substance liquide comme celle devant lui, mais pourtant, malgré les nombreuses fois où lui avait interdit, déconseillé, ne lui avait-on jamais dit que le goût était si affreux.

Allez, finis ton verre qu’on t’en serve un autre ! Aujourd’hui c’est ta soirée ! Profites-en petit veinard c’est la première et la dernière fois que ça t’arrives ! Et sans qu’il n’ait eu le temps de protester, le liquide brulant sa trachée se déversa, soutenu par le vétéran, l’aidant à ne pas recracher le contenu du petit verre, finit en une ou deux gorgés. Sensation désagréable, poil hérissé, blanc comme un linge et nauséeux à cause du goût exécrable de la boisson ; le blanc n’en mène pas large face à un si petit verre. Alors que serait-ce face à plusieurs ? Engouffrant un grand nombre de cacahuètes pour faire passer son palais en feu ; le barman lui adresse la parole, toujours aussi amicalement. Peut-être d’ailleurs, un peu trop amicalement. Son regard coulisse lentement vers celui-ci, son regard inexpressif, ses joues un peu rougie par la boisson et la chaleur diffusée dans la pièce. Le fauteuil… Il est pas confortable tu sais. Hein Raph’ qu’il l’est pas ? Hein ? Vous savez, les sièges. Faut pas les oublier. Faut pas hein. Et. Et. Et moi j’aime pas cette boisson ; je veux une grenadine moi. Avec trois glaçons, j’aime les glaçon. Et une paille, oui, je veux aussi une paille.



Mer 17 Aoû - 1:52
Jo
47
45
04/08/2016
eldorado
tu tangues comme un bateau ivre — Caïn
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