PREMIER JEU — 750M COURSE ENDUREE

Il y a une ligne de départ juste sous tes pieds et tu la regardes avec un air un peu déprimé.
Tu sais que courir n'est pas un problème -t'as des muscles, t'as des jambes qui font plus que la moitié de la taille de certains, t'as une bonne endurance ; le problème, c'est cette amulette.
Cette putain d'amulette qui te met des chaînes et qui te colle dans cette peau d'humain que tu excèdes, qui t'arrache tes traits animaux tes trois têtes tes pattes de molosse et tes muscles de Cerbère. T'as envie de vomir quand tu sens que tu ne te distends pas, que ton corps ne répond pas -que tu n'es plus vraiment toi.
T'avais pas l'intention de tricher en t'inscrivant, tu ne comptes pas ton identité comme une fraude -t'as ce genre de snobisme qui écrit clairement dans ton esprit que tu vaux mieux que d'autres. C'est même pas dit méchamment ; c'est pensé d'une mauvaise manière.
Tu te mets en place. C'est bizarre, c'est étrange, mais t'es prêt, et quand on donne le départ, tu t'élances.

Sérieusement.
Non mais. Fallait que ça tombe sur toi.
Et tu passes dans les premiers en plus. Parfait.
La seule chose à laquelle tu penses, c'est la fin de cette blague, histoire de dire deux mots à Entropy, en tête à tête avec ta clef à molette.
Tu soupires, écoutes les consignes. Souris à l'idée de cette amulette qui les rend tous humains. La seule bonne nouvelle de la journée.
Tu fais à peine attention à tes adversaires, souhaitant seulement en finir le plus rapidement possible. Les yeux rivés sur l'horizon, sur la ligne de départ, prête à partir, tu t'élances aussitôt le signal donné.
Et que ceux qui te donnent perdante à cause de tes petites jambes aillent manger des pierres ...

Putain d'merde ; ce sont les premiers mots qui viennent te fracasser les tréfonds du crâne alors que tu te retrouves contraint de participer à cette vaste blague. T'avais le mort, t'avais la haine, mais tu n'laissais rien paraître sur ton faciès désabusé et bien blasé ; plus vite, ce serait fini, mieux ce serait, tu essayais vainement de t'en convaincre Cheshire. Tu remarques Althaus du coin de l’œil, peut-être qu'à vous deux, vous sauverez l'honneur ; même si tu ne pensais pas avoir besoin de qui que ce soit pour ça... T'avais une fierté à défendre, du respect à préserver. Ton expression change quelque peu, tes traits sont encore plus tirés, tu te fais vraiment haineux... T'as la niaque, t'as la fin d'gagner cette merde ; pas d'autre option possible.

aller on test le raccourcis direct

Être appelé pour une épreuve ? Aucun problème. Devoir renoncer à mes pouvoirs pour que les jeux soient égaux ? Tout à fait normal. Je ne sais pas si c'est normal, de ne pas me sentir dérangé par le fait que l'on m'oblige à amuser la galerie. Je peux courir, de toute façon. Je ne le fais pas pour que le public soit satisfait, ou pour défendre les Karma. Je le fais parce qu'on m'a dit de le faire, et qu'il n'est pas dans mon habitude de désobéir à un ordre émanant d'une autorité que je reconnais. Alors je me place sur la ligne de départ, et je cours. Je ne fais pas vraiment attention aux autres, si ce n'est à une chevelure noire que je reconnais. Je me demande s'il place des espoirs en moi. J'aimerais autant qu'il ne le fasse pas. On n'est pas amis. Je veux avancer tout seul sur ce chemin. Je ne sais même pas si je veux gagner. Je participe, c'est tout.

..... ok. bon.
Partir dans le mauvais sens, c'était pas si grave, si ? A la fin, on court quand même les mêmes mètres, la même distance, bref, la même course.
A part que c'est un peu plus ridicule. ENFIN, après tout, Eldorado voulait du spectacle, elle en avait ; tu pouvais presque déjà entendre les rires futurs mais ah. T'essayera de t'assurer qu'ils ne durent pas -de toutes manières, toi, tu t'étais inscrit pour la bagarre, pas pour une pauvre course misérable que t'arrives encore à fail. T'avais pas signé pour être humain, non plus.
T'avais toujours envie de vomir. Peut-être un peu plus depuis que tu t'es pris cet arbre.
Mais au moins, tu cours. Même si c'est dans le mauvais sens.

Un arbre.
Il fallait que tu te prennes un arbre. Sérieusement Adèle ? Tu crains.
Y a pas que ton nez qui en prend un coup, y a aussi ton amour propre. Tu retiens un juron non sans mal, réajustes ta casquette et repars comme si de rien n'était.
D'un coup d'œil, t'en vois un qui a déjà pris de l'avance, alors que les autres, ben ... c'est pas gagné.
Occupe-toi de tes affaires Clo, t'es mal placée pour dire quoi que ce soit.

Alors tu tentes le diable et te risques même sur un raccourcis ...

Ok, j'suis bien parti Tu fais un départ canon en te foutant totalement de ton manque de souffle qui allait sans doute pointer le bout d'son nez bien vite à cause de la trentaine de cigarette que tu fumes par jour ; regardant derrière la galère de tes "adversaires" ; certains partent de l'autre côté, arbre dans la tronche ; t'aurais presque eu de la peine si t'étais pas pressé de terminer cette daube. Tu peux pas t'empêcher de gueuler à Althaus que c'est un bolosse avant de reprendre ta course à travers les bois. S'il vous plaît putain, faite que ça se termine vite.

Je continue d'avancer. Mon rythme n'est ni lent, ni rapide ; je ne suis pas un grand sportif, alors il me paraît préférable d'y aller doucement, et de jouer sur l'endurance. De toute façon, je n'envisage pas de gagner ; je désire simplement avancer dans cette course aussi loin que je le pourrais. La voix de Cheshire me rappelle à l'ordre : je ne cours pas dans le bon sens. Si je m'agace de l'entendre m'engueuler - même si pour le coup, il a raison -, je prends cependant note qu'il a tenté de m'aider. Allez, Ansgar, on continue. Je change de direction, et on verra bien si cette fois, j'arrive à avancer dans la course. Ce serait bien.

... ceci dit, il avance plutôt vite, hein.
Non parce c'est limite plus courageux de courir sur une piste qui n'a pas été aménagée ni prévue pour une course que sur la piste prédéfinie. En vrai Zack le fait exprès il aime les défis, c'est pour ça. Absolument pas parce qu'il se trompe de côté et que bon, de toutes manières c'est un peu TROP TARD pour revenir dans la course -autant continuer du même côté, hein. Ça paraît plus logique, et au moins il est tout seul -enfin à peu près, il y en a quand même qui le suive et à vrai dire, il ne sait pas si ça le rassure ou si ça l'inquiète.
Mais bon.
Il court, au moins.