PREMIER JEU — 750M COURSE ENDUREE

Aïe.
Ça veut dire quoi ça ? Qui a l'idée de mettre des arbres partout ? Hein ? Quoi ? Oui. C'est une forêt, et alors ?
Cette fois tu ne te retiens pas. Au choc, tu lâches un « bordel de merde » à la française qui a bien dû résonner dans le bois entier. Tu serais même pas étonnée que le peloton de tête t'ai entendue.
Et en plus tu trouves le moyen de prendre le mauvais chemin. Non. Vraiment. Les courses d'orientation comme ça, c'est pas ton truc.
Tu respires un coup, te calmant du mieux que tu peux - même si c'est pas vraiment efficace, te connaissant.
Tu marques une pause, tournes plusieurs fois sur toi-même, plus vraiment certaine du sens de la course, et te remets à courir, ignorant cette voix agaçante dans ta tête qui ne cesse de se foutre de ta gueule.

T'as la rage, un peu ; voir carrément beaucoup. T'avais tracé, t'étais content, tu voyais pas grand monde derrière et puis bim... Te voilà ensevelis dans des ronces en gueulant un peu dans ta barbe inexistante tellement ça faisait mal. T'étais pas habitué à la douleur physique Cheshire, t'avais tendance à l'esquiver en te laissant t'évaporer dans un nuage de fumée dès que t'en avais l'occasion... Mais là, pas d'artifice, ici, tu es livré à toi-même... Et dieu sait à quel point tu détestes perdre. C'est après plusieurs minutes de galères intense qui déchire un peu tes fringues que tu t'extirpes du mieux que tu le peux en reprenant ta course. Espérons que ça n'arrive pas encore une fois.

Je commence à souffrir des effets d'un point sur le côté, et tout à coup, ça me revient. Ah, oui. Il faut respirer d'une certaine façon. Inspirer par le nez, expirer par la bouche. C'est ce que je commence à faire. J'ai réussi à avancer, je crois, dans la bonne direction ; mais je suis un peu désorienté, je ne sais pas si je vais toujours dans la bonne direction. Je commence à sérieusement détester cette course. A ce rythme, je vais courir trop longtemps parce que je me serai épuisé bêtement. Et mon point de côté continue à me faire souffrir, malgré tout.

Non mais à un moment, faut arrêter.
Je sais même pas quoi écrire parce que bon, comme si bien dit dans le récap, on sait pas vraiment où est Zack et en plus les distances négatives ça n'existe pas dans la stricte réalité des choses, sachez-le, il y a un consensus dessus donc je suis pas d'accord.
En plus Zack il va revenir tout abîmé et tout, j'espère qu'il a une bonne sécu.
(je crois que ça aide pas trop pour son honneur mais c'est une autre histoire)
(on notera que mes rps ça devient graduellement n'importe quoi mais bon, que voulez-vous, c'est le désespoir)
Du coup il se fait piéger après être parti dans le mauvais sens (donc on peut noter que les organisateurs ont mis des pièges même quand c'est pas la bonne direction, LES FOURBES) et puis, bah, il se libère et il repart. voilà.
<- zack inside

Aller Clo ! Tu peux le faire. T'es déjà dans le bon sens, c'est plutôt pas mal.
Tiens, c'était pas la ligne d'arrivée ça ?
Si ...
Bon, au moins t'as rattrapé ta bourde de tout à l'heure, tu peux considérer ça comme une bonne nouvelle.
Les autres concurrents, tu les as carrément oubliés. Tout ce à quoi tu penses, c'est que tu veux en finir vite.
Ah, et tu vas probablement aller couper du bois pour l'hiver une fois la course finie ...
Ouais, très certainement.

Tu hésites un moment, puis tu décides à nouveau de forcer le destin en prenant un raccourcis ... Aller quoi, juste quelques mètres de plus !

Et tu cours, tu te raccroches à la vie, tu te saoules avec le bruit... Ouais, bon, non, stop le délire. Tu recules et t'avances Cheshire, mais t'es déjà gavé d'la situation dans laquelle tu te trouves. T'as aucunement envie d'amuser la galerie, toi qui demeure dans l'ombre, te retrouver sous les feu d'la rampe, no thanks. Mais voilà, tu continues malgré tout de courir, parce que t'as pas le choix, parce que tu sais que si tu boycottes, tu risques d'te retrouver démembrer et ce n'est pas une perspective qui t'enchantes. Un soupir, t'essayes de reprendre ton souffle un peu avant de repartir de plus belle... T'en a marre putain, juste ras le bol, que ça se termine vite !

Eh bien ça y est, je suis dans ma lancée, j'ai commencé à parcourir les mètres. Je ne suis probablement pas premier, mais qu'importe ; à ce stade, j'ai perdu le contact avec à peu près tout le monde, je ne sais plus où sont mes adversaires, et je m'en contrefiche. J'ai toujours mal quand je respire ; le point de côté ne veut pas se calmer. Malgré tout, ça va ; comme je n'avance pas trop vite, mes jambes ne me font pas encore souffrir. C'est juste que j'ai les poumons qui brûlent, là. Je me demande à quoi je ressemble. Quand je cours, je dois avoir l'air encore plus humain que je ne le suis d'habitude. Je dois ressembler à un type comme un autre, et quelque chose, enfin, s'affiche sur mon visage. J'ai envie de rire.

On pourrait se dire qu'il est bien parti, Zack.
Qu'il va finir la course à l'envers, Zack.
Mais non, enfin, ça serait bien trop simple, alors du coup, on sait pas trop pourquoi, il repart dans le bon sens, comme ça, allez. Le pire c'est qu'il court vite, le tarba, et à force de faire des aller-retours idiots il commence à avoir un putain de point de côté. (chose qui ne serait jamais arrivée s'il avait ses quatre pattes il tient à le faire savoir)
du coup il court encore, jusqu'au bout
et je vais pas faire comme ches et quote une chanson sinon ça va mal finir (#brunemogothique #kyo #années2000)
mais va-t-il continuer dans le bon sens, trop de suspens

T'avances plutôt bien.
Enfin.
Si t'oublies cette foutue crampe qui t'attaque la jambe après quelques pas et te fait claudiquer durant plusieurs mètres. Heureusement que ton raccourcis te fait gagner un peu de temps.
Tu sais plus vraiment où t'en es, ni où tu vas, mais tu y vas, ça, c'est sûr.
Tu reprends ton souffle et continues sur ta lancée, priant secrètement pour que tout continue d'aller aussi bien.

Et aller, autant jouer le tout pour le tout, tu t'engouffres à nouveau sur un sentier perdu ....

Un énorme soupir s'échappe de tes lèvres, des arbres, encore des arbres, toujours des arbres et les ronces, le retour. T'as pourtant pas l'impression de tourner en rond, mais le fait que cette putain d'épreuve se prolonge encore et encore commence à vraiment t'rendre barge. T'en perdrais même la notion du temps si l'soleil tapait pas. Ton coeur tape comme le sang dans tes veines et tes yeux guettent l'horizon, tu n'vois personne, mais t'as bien l'impression que quelqu'un n'est pas très loin d'ta position... C'est fou ce qu'être oppressé fous tes sens d'animal en éveil. Une main sur ta nuque, tu reprends ta course ; hors de question d'traîner.